J'y était arrivé.

Cela m'avait pris un certain temps mais j'avais réussi à l’atteindre. Ce but ultime pour lequel j'avais marché si longtemps.

Il m'avait dit que se serait magnifique, que je n'aurais jamais pu voir pareil spectacle. Je pense que je ne le croyais pas, ou peut-être que je ne voulais pas que quelque chose d'aussi beau puisse exister. Pourtant, il m'avait presque dit la vérité.

Il n'avait pas mentie sur le fait que mes yeux ne pourrais jamais s'habituer au bleu turquoise, vif et vibrant, de l'eau. Il n'avait pas omis le fait que mes oreilles oublierais tout ce que j'avais entendue pour laisser place au bruit pénétrant d'une cascade qui se meurt au contact d'un lac. Il ne m'avait pas caché non plus le coté sauvage et dangereux de la vue, mais cela rendait la chose encore plus surprenante. La beauté de l'endroit était si envoûtante ! Les oiseaux volaient au-dessus de la cascade, comme redoutant la morsure froide d'une goûte d'eau sur leur plumage blanc. La hauteur me donnait le vertige, et j'avais peur de tomber et de suivre la cascade dans sa chute au moindre coup de vent. Vu d'en haut rien ne venait troubler l'eau paisible et glacé du lac. À certain endroit, une plaque de glace se dessinait sur l'eau, loin de la cascade certes mais pas assez pour que les oiseaux s'y posent. Mon regard se perdait dans la végétation qui entourait l'eau. Tout ces arbres étaient si proche qu'ils auraient pu sombrer dans les profondeurs glacé sans que personne ne remarque leurs absences. Quelques fleurs fleurissaient à mes pieds, attendant le printemps mais le souffle glacé du vent indiquait que l'hiver ne se terminerait pas avant longtemps. Le ciel était d'un bleu aveuglant en ce début d'après midi et le soleil se reflétait dans l'eau attendant de pouvoir la réchauffé.

Il m'avait dit que je devais l'attendre mais il n'était pas venue. Je crois que je m'y attendais, je ne pouvais rien espérer de lui. En voyant ce paysage je ne pouvais que le pardonner. Après tout, c'est lui qui m'avait montrer à quel point le monde était beau.

Je me suis assise, je ne pouvais me résigner a abandonné cette endroit. Je savais que rien ne pourrait immortalisé ce moment. Rien ne pouvait contenir un son, une odeur, un sentiments. Oui, c'était ça que je ressentais, un sentiments ou du moins le début d'un sentiments. Peut-être que c'était son but, me montrer sans être là qu'il y avait quelque chose entre lui et moi. Ce paysage exprimais exactement l'étendu de ce que je ressentais. Le cotés sauvage de la végétation représentais tout ses côté de moi que lui seul avait réussi a décerné, l'eau glacé était cette partie de mon être qui éloignais les gens, et le soleil, la seul personne que j'avais laissé approché, lui. Les fleurs étaient se sentiments naissant qui pouvait disparaître au moindre faux pas et la cascade ce bruit sourd et envahissant qui menaçait de monopoliser tout ce que je pouvais ressentir si jamais je le quittais des yeux.

Il avait su déchiffrer chaque partie de moi et avait vu en ce paysage une possibilité. La possibilité de notre amour.